• Episode 20: Dans lequel Artémis refuse de protéger le nouveau bébé d’Héra

    Qu’est-ce qu’Artémis protège ?
    De quoi Calliopé est-elle la muse ?
    De qui est-elle la mère ?
    Qui Artémis refuse-t-elle de protéger ?
    Pourquoi ?

    Résumé de l'épisode précédent : Hermès vient de faire connaissance avec sa soeur Artémis, la déesse de la Chasse, protectrice des animaux. Le voici avec une nouvelle alliée.

    Les jours passaient sur l'Olympe. Hermès était de plus en plus complice de sa soeur Artémis. Tous les deux se retrouvaient souvent, le soir, sur une terrasse du palais. Le jeune dieu se serrait près d'elle et il lui racontait les aventures de sa journée. Artémis sentait bon les feuilles des arbres et la mousse des sous-bois. Hermès adorait renifler ces parfums. Parfois, une autre odeur, bien différente, se mêlait aux parfums sauvages des bois et des prairies. Une odeur de miel et de lait où s'ajoutait un étrange parfum acide. Une odeur douce et piquante à la fois qui donnait à Hermès envie de rire et de pleurer. Ces jours-là étaient des jours de naissance. La première fois, Hermès lui avait demandé: «Quelle est cette odeur que tu portes, ma soeur?» Artémis avait répondu gravement: «Celle des bébés. Aujourd'hui j'ai aidé un enfant à venir au monde. Car je suis la protectrice des naissances. Tu ne le savais pas?» Hermès l'ignorait, et cette nouvelle mission d'Artémis l'intriguait beaucoup. Il questionna tant et tant Artémis qu'elle finit par accepter de l'emmener un jour avec elle. Une nuit, Hermès entendit un petit coup discret à la porte de sa chambre. Il s'éveilla d'un bond. C'était Artémis. «Que se passe-t-il?» demanda-t-il, tout endormi. «Habille-toi et suis-moi. Une naissance se prépare», lui répondit Artémis. Cette nouvelle suffit à le sortir tout à fait du sommeil. Il quitta le palais tout excité en suivant Artémis. Bientôt ils arrivèrent aux portes d'un autre palais. Une douce musique en sortait. Des servantes accueillirent avec précipitation Artémis et Hermès et les conduisirent aussitôt auprès de la maîtresse des lieux. Celle-ci était couchée dans un immense lit, de nombreuses servantes s'activaient autour d'elle. Hermès s'approcha du lit et reconnut la jeune femme étendue: c'était Calliopé, la Muse de la poésie. Pendant les grands repas au palais de son père, les Muses, qui étaient neuf soeurs, chantaient et dansaient avec Apollon. Chacune d'entre elles représentait un art en particulier. Hermès aimait surtout écouter chanter Euterpe, la Muse de la musique. Mais il appréciait aussi beaucoup les poèmes que sans savoir où mettre au monde ses enfants. Elle était désespérée. Elle s'assit sur un rocher face à la mer et se mit à pleurer. Heureusement pour elle, le dieu des Mers, Poséidon, fut ému par ses larmes. Il posa la main sur l'épaule de la jeune fille et lui dit: "Viens, suis-moi." Léto monta dans le char du dieu des Mers, tiré par d'énormes poissons dorés. Arrivé au milieu de l'océan, Poséidon claqua dans ses mains, et une terre surgit soudain de l'eau. Une île, avec juste des cailloux, de la Terre sèche, un palmier et un dattier. "Voici une île pour toi, elle s'appelle Délos, dit-il, tu peux t'y abriter, ma belle. Ce n'est pas une terre connue, puisque je viens de la créer. Ici Héra ne peut rien contre toi." Léto avait à peine mis le pied sur l'île qu'elle sentit la naissance arriver Au pied du palmier, elle mit d'abord au monde une petite fille. C'était Artémis. À peine née, Artémis attendit avec sa mère la naissance de son frère jumeau, Apollon. Mais il fallut attendre encore neuf jours avant la naissance du garçon. Lorsqu'enfin il arriva, sept cygnes blancs volèrent en cercle autour de l'île. Les jumeaux étaient nés. Héra ne pouvait plus les empêcher de prendre leur place parmi les 11 dieux. Vois-tu, Hermès, Artémis n'a jamais pardonné à Héra d'avoir chassé sa mère. Ni de l'avoir obligée à mettre au monde ses enfants toute seule sur une île déserte. Voilà ce qui attriste son coeur. » Dans la pénombre, le visage d'Hestia était à peine éclairé par les braises du feu qu'elle remuait pour l'empêcher de s'éteindre. Elle poussa un profond soupir. Alors, comme pour excuser Zeus, son frère, de n'avoir pas su protéger ses enfants, elle ajouta : « Il ne faut pas en vouloir à ton père. Lui aussi fut cruellement poursuivi lorsqu'il était petit...» Hermès sursauta. Petit? Son puissant père avait été petit? «Oh, Hestia, raconte-moi l'enfance de Zeus», supplia-t-il. Mais la déesse semblait soudain inquiète. «Non, non, non, chuchota-t-elle, il ne faut pas parler de ces choses-là. Surtout, oublie mes paroles. Cela vaut mieux pour tout le monde. » Il n'en fallait pas plus pour renforcer la curiosité d'Hermès...
    À suivre…


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