• Questions et épisode 52: Où Hermès fait son entrée au royaume des morts

    1- Où se trouvent les Enfers ?

    2- Que se passe-t-il si l’on boit l’eau de la rivière de Lethé?

     

    3- Relie les lieux d’accueil des ombres.

    Actions ni bonnes ni mauvaises •       • Les champs Élysées
                          Exploits •        • Les plaines d’Asphodèle

     

    4- D’après-toi, quelle est la dernière région ?

     

     

    Où Hermès fait son entrée au royaume des morts

    Résumé de l'épisode précédent : En arrivant aux Enfers, Hermès réussit à échapper à Cerbère, le monstrueux chien à trois têtes.

    Un long couloir sombre, puis un autre, puis encore un autre... Hermès suivait son oncle Hadès en silence. Plus ils avançaient, plus ils s'enfonçaient sous Terre. Hermès se demandait avec inquiétude comment il ferait pour sortir des profondeurs. En tout cas, il serait bien incapable de retrouver seul son chemin. Leurs pas résonnaient sur les parois de pierre. Il faisait de plus en plus chaud. Le couloir devenait si étroit qu'Hermès avait l'impression d'étouffer. À cet instant une rivière souterraine apparut. Hermès, qui mourait de soif, se précipita pour boire. Mais Hadès le repoussa vivement. « Ne bois jamais de cette eau, malheureux, c'est la rivière Léthé, celle qui fait tout oublier! Si tu avales la moindre goutte de ce liquide, tu perdras la mémoire de ta vie pour toujours!» Hermès recula aussitôt. Il n'avait pas envie que ses souvenirs s'effacent. Ils reprirent leur marche. Bientôt le couloir s'élargit, et ils arrivèrent au carrefour de trois routes. «Voici le début de mon royaume. Et voici mes fidèles serviteurs, les juges», dit Hadès. Il désignait du doigt trois personnages assis là, bloquant le passage. Devant eux, une file d'ombres attendaient. Chaque ombre passait à tour de rôle devant les trois juges. Ils l'interrogeaient sur sa vie passée. Puis ils discutaient tout bas entre eux et lui indiquaient ensuite l'un des trois chemins derrière eux. Hermès essayait de comprendre ce qui se passait là, mais Hadès ne lui en laissa pas le temps. «Viens», lui ordonna-t-il. Ils prirent le premier chemin, sur lequel la plupart des ombres étaient envoyées, et arrivèrent dans un grand espace plat et monotone. Plus rien n'arrêtait le regard. L'endroit était plongé dans une semi-obscurité. Des ombres s'y croisaient d'un air morne. Elles ne se parlaient pas, ne se regardaient pas. Elles glissaient sans cesse d'un point à un autre de la plaine. Certaines faisaient un signe de la main pour saluer Hadès et Hermès. Poliment Hermès soulevait son chapeau ailé. Mais Hadès ne répondait pas au salut. «Ils sont trop nombreux, tous ces morts, je ne peux pas passer ma journée à leur dire bonjour...», grogna-t-il. Ils n'étaient pas arrivés ici depuis plus de quelques minutes que déjà Hermès s'y ennuyait mortellement. «Où sommes-nous?» demanda-t-il. «Nous sommes dans les plaines d'Asphodèle, c'est la première de mes régions, lui répondit Hadès. C'est ici que sont envoyés tous ceux qui n'ont jamais commis d'action vraiment bonne, ni vraiment mauvaise, c'est-à-dire la plupart des hommes.» Hermès était pressé de s'éloigner de ce triste lieu où il ne se passait jamais rien. Ils retournèrent au carrefour des trois routes. Ils prirent le deuxième chemin, sur lequel très peu d'ombres étaient envoyées, et arrivèrent dans un immense espace plein de verdure. C'était une vaste prairie d'un vert tendre comme peut l'être l'herbe du printemps. D'innombrables fleurs parsemaient ce tapis. Leurs odeurs enveloppèrent aussitôt Hermès. Charmé, Hermès allait d'un buisson de rosiers à un bosquet de cerisiers en fleurs, se glissait sous le feuillage protecteur d'un saule pleureur, écoutait le pépiement des oiseaux dans les branches. S'il avait pu imaginer trouver sous Terre cet éternel printemps! Le plus étonnant était la lumière qui inondait cette partie des Enfers, une lumière aussi claire que celle du jour. « Et pourtant on est toujours sous Terre!» s'étonnait Hermès. Il aperçut alors des ombres étendues sur l'herbe. Mais ces ombres n'étaient plus souffrantes ni tristes, non, elles riaient gaiement! Certaines se murmuraient des secrets, d'autres écoutaient l'ombre d'un poète déclamer des vers, d'autres encore se laissaient charmer par une musique douce et mélodieuse. Leurs visages étaient sereins. Tout ici n'était qu'harmonie. «Où sommes-nous?» demanda le jeune dieu, émerveillé. «Nous sommes aux Champs Élysées, répondit Hadès, la voix pleine de fierté. Seuls les morts ayant réalisé des exploits de leur vivant ont le droit d'y séjourner. L'entrée y est interdite à tous ceux qui ont manqué de courage ou de bonté.» Hermès ne se lassait pas d'observer ces ombres qui semblaient si heureuses. Mais déjà Hadès l'appelait: «Viens, il nous reste encore à visiter la troisième de mes régions. » Le long du chemin les ombres étaient peu nombreuses. Mais celles qui étaient envoyées sur cette route-là par les trois juges pleuraient de grosses larmes. « Prépare-toi à ce que tu vas voir», lui dit Hadès. Hermès tremblait, mais il ne pouvait plus reculer.

    À suivre…


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