• Qui répond à la curiosité d’Hermès ?
    Qui sont les parents des géants ?
    Comment Hermès parvient-il à déclencher une bagarre entre eux ?
    Pourquoi Ouranos enferme-t-il ses enfants ?
    Quel phénomène naturel explique ce mythe ?

     Résumé de l'épisode précédent : Zeus a montré à Hermès comment le Soleil et la Lune parcourent le ciel Mais il s'est refusé à expliquer l'origine des volcans, ces montagnes qui crachent le feu.

    En retournant sur le mont Parnasse, Hermès sentit une excitation joyeuse s'emparer de lui. La vieille Pausania n'eut pas l'air surprise de le voir arriver. Il s'agenouilla auprès d'elle et lui demanda: «Ô nourrice, montre-moi encore les mystères de l'univers. Qui se cache sous la Terre derrière les volcans? - Pour comprendre, mon enfant, tu dois retourner juste après la création du monde. Te sens-tu assez fort pour affronter ce monde encore sauvage? Es-tu prêt? - Oui», murmura Hermès passionnément, et il posa la tête sur les genoux de la nourrice. Lorsqu'Hermès rouvrit les yeux, la vallée dans laquelle il se trouvait était calme et verdoyante. On entendait le gazouillis des oiseaux, le chant cristallin d'une cascade, le doux murmure de la mer tout près. L'air était empli de l'odeur des fleurs qui s'ouvraient pour la première fois. L'univers semblait en ordre. Calme et apaisé, enfin sorti du Chaos. Quand soudain, braoum! braoum! Le sol trembla violemment sous les pieds d'Hermès. Un gros bruit sourd se rapprochait, se rapprochait... Braoum ! Braoum ! Un peu effrayé, Hermès se cacha derrière un gros rocher. Il s'était à peine dissimulé que trois Géants monstrueux apparaissaient. Ils étaient horribles à voir. Ils avaient chacun cinquante têtes et cent bras. Et leurs bras s'agitaient en tous sens autour d'eux, tapant, cognant, tirant, jetant tout ce qui passait à leur portée! Après leur passage, il ne restait plus que des ruines. Arbres déracinés, herbe piétinée, fleurs arrachées, pierres projetées en tous sens. Un gigantesque désordre. «Je te présente Gygès, Briarée et Cottos, les Géants aux cent bras. Ce sont les premiers enfants de Gaïa et Ouranos», chuchota Pausania. Le jeune dieu se serra contre elle, très soulagé de la sentir auprès de lui. Ainsi, après avoir fait naître les montagnes, les fleuves, les océans, les plantes et les animaux, Gaïa avait continué de peupler l'univers, en s'unissant avec Ouranos. Mais la déesse-Terre avait mis au monde des êtres terrifiants. Hermès se recroquevillait derrière son rocher en espérant de tout son coeur échapper aux Géants aux cent bras. Mais les trois Géants décidèrent de rester sur place. Ils venaient d'inventer une nouvelle occupation. Chacun à tour de rôle saisissait un rocher avec l'un de ses bras et le projetait de toute sa force dans la mer. Leurs bras étaient si puissants que le rocher, en s'enfonçant dans les flots, faisait se dresser des vagues de plusieurs mètres à la surface de l'eau. Ces vagues débordaient sur les terres et engloutissaient tout ce qui venait à peine d'éclore. Plus les gerbes d'écume étaient hautes, plus les Géants riaient. Plus la mer dévastait la Terre, plus les Géants se frottaient les mains. Rien ne les réjouissait plus que de semer la pagaille avec ces monstrueux raz de marée. Hermès assistait impuissant à la destruction de cette harmonie terrestre. Tous les rochers autour de lui volaient dans l'océan. Bientôt le rocher qui l'abritait allait subir le même sort. Hermès ne tenait pas du tout à se retrouver projeté au fin fond de l'océan agrippé à son gros caillou. Il eut soudain une idée. Les Géants étaient aussi forts qu'ils étaient redoutablement bêtes. Il prit une pierre et la jeta en direction d'une des nombreuses têtes de Gygès. Puis il se cacha aussitôt derrière le rocher. «Hé, beugla le géant en se retournant vers ses frères Briarée et Cottos, ça va pas de me jeter des pierres, vous deux ! » « C'est pas nous ! » grondèrent les deux autres d'un ton menaçant. En un rien de temps, les trois frères se mirent à se bombarder de pierres. Une gigantesque bagarre s'engagea, et ils s'assommèrent les uns les autres! Gygès, Briarée et Cottos étaient évanouis sur le sol. Ouf, Hermès pouvait sortir de sa cachette. Pas si vite! Car voici qu'Ouranos, excédé par les cris de ses trois fils, s'approchait à son tour. Découvrant ses trois fils assommés, il tapa du pied sur le sol, et la Terre s'ouvrit en deux. Un énorme gouffre apparut. «C'est le Tartare, murmura Pausania à l'oreille d'Hermès, l'une des régions les plus profondes des Enfers. Si tu jetais un énorme rocher au fond de ce trou, il lui faudrait neuf jours et neuf nuits pour toucher le fond...» À cet instant, Ouranos saisit ses fils endormis et il les projeta un par un au fond du gouffre. La terre se referma : les trois Géants étaient prisonniers du ventre de la Terre. Ainsi c'étaient donc ces terribles monstres enfermés sous terre qui en frappant les murs de leur prison souterraine, ébranlaient le sol et faisaient cracher les montagnes. Mais Hermès n'allait pas tarder à découvrir que d'autres êtres effrayants étaient retenus dans les profondeurs du Tartare... À suivre…


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  • Vidéo 1

    Leçon "les fractions"
    Partie 1

     


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  • Qui répond à la curiosité d’Hermès ?
    Qui sont les parents des géants ?
    Comment Hermès parvient-il à déclencher une bagarre entre eux?
    Pourquoi Ouranos enferme-t-il ses enfants ?
    Quel phénomène naturel explique ce mythe ?


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  • Qui est Hélios ?
    Qui est Séléné ?
    Qui est Aurore ?
    Comment Hélios déplace-t-il le soleil ?
    Pourquoi Hermès est-il intrigué par le volcan ?

    Résumé de l'épisode précédent : Zeus a demandé à Hermès de devenir son messager. Il lui a offert un chapeau et des sandales ailées, et Hermès a découvert qu'il pouvait voler!

    À cinq heures, Hermès attendait son père à la sortie de l'Olympe. Cette petite porte permettait de sortir sans être vu des habitants du palais. Lorsque Zeus arriva, il était habillé comme un simple voyageur. Sans ses habits royaux, et surtout sans son foudre, le dieu des dieux semblait moins impressionnant. Il entoura de son bras les épaules de son fils, et tous deux descendirent de l'Olympe. Hermès comprit alors que Zeus l'avait non seulement choisi pour porter ses messages à travers l'univers, mais aussi comme compagnon de voyage, et il en éprouva un plaisir immense. Il se mit aussitôt à lui raconter mille et mille choses, et surtout à lui poser des questions sur tout ce qui les entourait. Zeus s'amusait devant cette curiosité sans fin et ne cessait de rire aux plaisanteries du jeune dieu. Peu à peu la lumière faiblissait, et les lueurs d'un magnifique coucher de soleil faisaient rougir le ciel. Hermès se tut enfin pour admirer le spectacle. Puis il fronça les sourcils et murmura: «Mais, puisque tu es avec moi en ce moment, ce n'est donc pas toi qui commandes au Soleil de se coucher?» Son père lui répondit: «J'ai confié ce travail à Hélios. Suis-moi, c'est le bon moment, je vais te le présenter.» En se promenant, Zeus et Hermès étaient parvenus au bord de l'océan. Zeus montra du doigt un palais d'une blancheur de lait à l'horizon. Ce palais semblait posé sur une coupe en or flottant à la surface de la mer. Ils s'approchèrent. Et plus ils s'approchaient, plus ce palais était éblouissant. Il était si lumineux qu'Hermès en était aveuglé. Ils allaient entrer lorsqu'un char flamboyant tiré par quatre chevaux blancs descendit du ciel. À l'arrière de ce char était posé le Soleil. Celui qui conduisait était Hélios. Il se tenait bien droit, debout, et faisait claquer haut son fouet au-dessus de son attelage. Hermès le trouva magnifique. Au moment où le dieu du Soleil franchit la porte de son palais, il croisa un autre char, qui sortait du palais. Celui-là était couleur argent et tiré par quatre chevaux noirs. À l'arrière du char était posée la Lune. «C'est Séléné, la soeur d'Hélios, la déesse de la Lune. Elle est belle n'est-ce pas?» murmura Zeus à l'oreille d'Hermès. La pâle et longue jeune femme avait un visage calme et mélancolique. Le char de Séléné commença à s'élever dans les airs. Il allait parcourir le ciel pendant toute la nuit. «Tu n'as pas encore vu la plus belle, attends, je vais te présenter», souffla encore Zeus à Hermès. En entrant dans ce palais si lumineux, Hermès fut impressionné. Hélios vint aussitôt les saluer. Des éclats de soleil restaient accrochés à sa longue cape d'or. Il bâilla, et des étincelles s'échappèrent de sa bouche. Comme Hélios parcourait le ciel toute la journée, rien de ce qui se passait sur Terre n'échappait à son regard. Aussi, Zeus avait grand intérêt à bien le traiter. «Va donc te reposer, mon ami, lui dit le maître des dieux, nous allons juste saluer ta petite soeur.» Zeus et Hermès entrèrent alors dans une pièce aux couleurs roses et mauves. Une femme était étendue sur un divan. En s'approchant, Hermès découvrit une déesse vêtue d'une robe jaune, le visage couvert d'une fraîche rosée et les doigts d'un rose vif. Ses longs cheveux étaient répandus autour d'elle, lui formant une couronne d'or. Zeus la contempla, attendri. «C'est Aurore, la déesse aux doigts de rose», murmura-t-il. «Elle annonce l'aube et sort son char juste lorsque sa soeur couche la Lune et avant que son frère ne lève le Soleil.» Ils l'observèrent un long moment. La jeune beauté s'agitait dans son sommeil. Un frais parfum de lavande et de rose embaumait la pièce. Ils n'eurent pas le coeur de la réveiller, et ils sortirent sur la pointe des pieds. Maintenant une nuit noire était tombée, seulement éclairée par la pâleur de la Lune que promenait Séléné. Hermès était encore ébloui par ce qu'il venait de voir. Dans l'obscurité, ses yeux brillaient d'excitation. En regagnant le rivage, il aperçut une étrange montagne, une montagne qui crachait du feu. Un énorme grondement semblait sortir du ventre de la Terre. Des pierres brûlantes et de la lave bouillonnante jaillissaient de l'intérieur. Des gerbes d'étincelles rouges et jaunes éclataient soudain dans la nuit. Et une épaisse fumée accompagnait cette explosion. C'était splendide et effrayant à la fois. Terriblement impressionné, Hermès s'accrocha au bras de son père: «Papa, qu'est-ce que c'est?» bredouilla-t-il. Zeus ne répondit pas. Hermès sentit le sol trembler sous ses pieds. Des blocs de roche dévalaient les pentes de cette montagne et allaient se jeter bruyamment dans la mer. L'eau en était rougie et brûlante. «C'est un volcan», marmonna Zeus. «Mais d'où cela vient-il? Qui provoque une chose aussi effrayante?» demanda Hermès. D'un geste brusque de colère, Zeus détacha les doigts du jeune homme de son bras: «Ça suffit maintenant, rentrons. Tu n'as pas besoin de connaître tous les mystères de la Terre. » Zeus semblait très mal à l'aise. Ce qui se passait là sous leurs yeux échappait à son contrôle. Il n'en fallait pas plus pour attiser la curiosité d'Hermès. Il quitta aussitôt son père pour aller chercher chez Pausania la clé de ce mystère. À suivre…


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  • Qui est Hélios ?
    Qui est Séléné ?
    Qui est Aurore ?
    Comment Hélios déplace-t-il le soleil ?
    Pourquoi Hermès est-il intrigué par le volcan ?


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