• - Comment s’appelle la déesse Terre ?
    - De quoi Ouranos est-il le dieu ?
    - Qui est Éros ?

    - Lorsque Gaïa s’endort, qu’a-t-elle déjà créé ?
    - Qu’est-ce que le chaos ?


    votre commentaire
  • Résumé de l'épisode précédent : Hermès a rencontré une nourrice appelée Antalia. Elle lui a révélé comment voir l'invisible autour de lui. Maintenant, le voici reparti à la recherche de celle qui lui apprendra à deviner le futur.

     Hermès marcha longtemps, longtemps. Au détour du chemin, il rencontra soudain une autre vieille femme. Elle étendait sur un fil de grands linges blancs qui servaient à emmailloter les bébés. Les tissus mouillés claquaient au vent froid qui soufflait fort à cette altitude. Cette femme ressemblait à celle qu'il venait de quitter, mais elle était plus vieille. Dans son chignon serré, les cheveux d'argent étaient plus nombreux que les mèches noires. Elle avait le même beau visage qu'Antalia, mais déjà parcouru de nombreuses rides. Ses yeux ne souriaient pas. «Que viens-tu faire ici?» lui dit-elle rudement. «Je viens de la part du grand Apollon, qui vous aime si fort, ô nourrice, répondit Hermès. Je voudrais savoir ce qui va m'arriver. Je voudrais apprendre à prédire l'avenir. Et je viens aussi de la part de votre jeune soeur, qui m'a enseigné à regarder le présent.» La nourrice le regarda durement : « Pourquoi - veux-tu savoir ce qui va exister? - Pour savoir qui je suis», répondit Hermès. «Crois-tu vraiment que la réponse se trouve dans l'avenir?» dit la nourrice. Hermès répondit en souriant: «Apprends-moi, on verra bien.» Alors Hermès resta sept jours et sept nuits avec la deuxième nourrice, qui s'appelait Rosanna. Et elle lui apprit à deviner l'avenir. Rosanna lançait de petits cailloux ronds et doux dans un grand bassin plein d'eau. Les cailloux, en retombant, traçaient de jolies formes, en l'air puis sous l'eau. En observant ces formes, la nourrice pouvait prédire tout ce qui allait arriver. Le premier jour, Hermès l'interrogea sur ce que serait sa vie plus tard : «Tu seras très aimé de ton père et tu auras une belle place auprès de lui», dit Rosanna. Et elle ajouta: «Ta vie entière tu seras un grand voyageur et un immense curieux.» Le deuxième jour, Hermès chercha à savoir ce que sa mère deviendrait: «Maïa sera toute sa vie fière de toi et heureuse de te savoir parmi les dieux de l'Olympe.» Les jours suivants, Hermès apprit à deviner lui-même ce qui allait se passer en suivant la chute des petits cailloux ronds et doux dans l'eau. Au bout du septième jour, il était devenu maître dans l'art de prédire le futur. Pourtant le jeune dieu ne se sentait toujours pas satisfait. «Alors, lui demanda en souriant Rosanna, es-tu content maintenant? Sais-tu qui tu es?» Hermès soupira et hocha la tête: «Non, vous aviez raison, je sais lire le présent et l'avenir, pourtant il me manque encore quelque chose. Mais je ne sais pas quoi. - Ce qui te manque, répondit la vieille nourrice, c'est de connaître le passé. Tu es fait de ce que tu vis aujourd'hui et de ce que les autres ont vécu avant toi. Pour savoir qui tu es, tu as besoin de savoir d'où tu viens.» À ces mots le visage d'Hermès s'éclaira. Oui, c'était bien cela : ce qu'il cherchait, c'était connaître l'origine de toutes choses! «Poursuis ton chemin, dit Rosanna. Va voir ma soeur, plus haut sur la montagne, elle pourra peut-être t'aider. » Hermès remercia Rosanna pour tout ce qu'elle lui avait appris, saisit son bâton d'or et partit. Il marcha longtemps, longtemps. Au détour du chemin, il arriva enfin devant la plus vieille des trois nourrices. Elle était assise sur un petit tabouret en pierre et repliait de grands linges blancs qui servaient à envelopper les bébés. Une faible lumière venait de son visage ridé. Elle avait langé, nourri et bercé les enfants des dieux de toute éternité. Ses bras étaient fatigués d'avoir tant porté. Ses mains étaient usées d'avoir trop caressé. Sa voix était cassée d'avoir si souvent chanté. Mais elle était la mémoire vivante du monde. Ses yeux avaient tout vu, depuis la nuit des temps. Elle s'appelait Pausania. Hermès la contemplait sans rien dire. C'est elle qui leva la tête et lui dit : « Entre, je t'attendais. » Hermès se jeta à ses pieds. Et, sans plus réfléchir, il posa sa tête sur les genoux de la vieille nourrice. «Je t'en prie, raconte-moi la naissance du monde», murmura-t-il. Elle mit sa main fripée sur les cheveux de l'enfant et lui demanda: «Es-tu bien sûr de vouloir connaître cela, petit? C'est une histoire où les forces du mal et du bien se combattent. Une histoire dont on sort transformé...» Hermès frissonna. «Oui, je le veux», souffla-t-il. Alors la vieille eut un faible sourire. Elle leva la main et elle fit un geste étrange, comme pour jeter un sort à Hermès qui était à ses pieds. Aussitôt il tomba dans un profond sommeil. «Puisque tu le voulais tant, murmura la vieille, tu vas assister toi-même à la naissance du monde.» À suivre…


    votre commentaire
  • - Comment se nomme la deuxième nourrice ?
    - Qu’apprend-elle à Hermès ?
    - Comment lit-on dans l’avenir ?
    - Comment se nomme la troisième sœur ?
    - Que veut connaître Hermès ?


    votre commentaire
  • Résumé de l'épisode précédent : Hermès est devenu l'ami de son frère Apollon. Curieux du monde qu'il découvre, il a décidé d'aller voir les vieilles nourrices des dieux pour apprendre à lire l'avenir.

    Hermès avait soif de connaître le monde. Il partit aussitôt en direction du mont Parnasse, emportant avec lui son bâton d'or avec les deux serpents enlacés. Il marcha en chantant tout le long du chemin. Il traversa des plaines verdoyantes, puis des vergers en fleurs. Les arbres aux fleurs roses ou jaunes se mêlaient aux prairies herbeuses, le spectacle de la nature le remplissait de bonheur. Hermès arriva bientôt au pied du mont Parnasse. Cette montagne n'était pas aussi haute que celle des dieux, mais elle était sombre et froide malgré la chaleur du printemps. Plus Hermès grimpait, moins il y avait d'herbes et de fleurs. Bientôt, il n'y eut plus que des cailloux Au détour du chemin, un petit ruisseau apparut. Une vieille femme, accroupie, y lavait de grands linges blancs qui servaient à emmailloter les bébés. Ses cheveux gris étaient noués en un chignon serré. Elle avait un beau visage, encore lisse malgré son âge. Mais ses yeux ne souriaient pas. «Que viens-tu faire ici?» lui dit-elle rudement. «Je viens de la part du grand Apollon, qui vous aime si fort, ô nourrice, répondit Hermès. Je voudrais apprendre à prédire l'avenir.» La nourrice le fixa durement: «Pourquoi veux-tu savoir ce qui va exister ? Sais-tu déjà voir ce qui existe autour de toi?» Le jeune dieu hésita puis répondit: «Non. Apprends-moi.» La vieille femme au visage sévère fit signe à Hermès de s'approcher. « Penche-toi sur ce ruisseau, raconte-moi ce que tu vois», lui dit-elle. Hermès regarda l'eau qui coulait et répondit : « Bonne nourrice, je ne vois rien que de l'eau qui court sur des cailloux.» «Quand tu repartiras d'ici, tu y verras mille trésors cachés», dit-elle. Elle prit le baluchon du garçon et le conduisit dans la grotte où elle dormait. Hermès resta sept jours et sept nuits avec la première nourrice, qui s'appelait Antalia. Et elle lui apprit à ouvrir les yeux sur le monde. Elle lui apprit à observer la vie sous un brin d'herbe, à sentir le parfum des fleurs, à reconnaître le goût du miel et celui du sel, à aimer les caresses du soleil et du vent, à écouter la voix de la Terre, à entendre le murmure des étoiles. Au bout du septième jour, Antalia retourna au bord du ruisseau avec Hermès et lui demanda: «Penche-toi sur cette eau qui coule et dis-moi ce que tu vois.»Hermès s'accroupit au-dessus du ruisseau et voici ce qu'il dit: «Je vois la courbe dansante et gracieuse de l'eau qui court, je vois les éclats d'or du soleil qui se reflètent à la surface, je vois le petit poisson argenté blotti sous cette pierre, je vois l'algue verte qui ondule au courant, je vois l'insecte qui glisse en patinant, et je vois les traces des pas des animaux venus boire. Je sens l'odeur fraîche de la mousse et celle des jacinthes. J'entends la musique des gouttelettes qui frappent le rocher. J'entends les libellules qui frôlent l'eau de leurs ailes vibrantes. J'entends le chant des petites grenouilles tapies derrière les brins d'herbe. » Hermès s'arrêta un instant. Il plongea les doigts dans le courant et porta une gorgée à ses lèvres. « Et je retrouve le bon goût de la Terre et du soleil dans la pureté de cette eau.» Hermès avait trouvé la clé d'un univers invisible. Seul celui qui sait attendre et regarder peut y entrer. Antalia sourit enfin et dit: « Hermès, tu sais voir ce qui existe autour de toi maintenant. Tu peux poursuivre ton chemin. Va voir ma soeur, plus haut sur la montagne, elle pourra peut-être t'aider.» Le jeune dieu remercia chaleureusement la vieille nourrice pour tout ce qu'elle lui avait appris. Il reprit son bâton d'or et il repartit, impatient de découvrir les autres mystères du monde.
    À suivre…


    votre commentaire
  • - Où se déroule la scène ?
    - Qui sont les trois Thries ?
    - Combien de temps Hermès reste-t-il chez Antalia ?
    - Qu’apprend la nourrice à Hermès ?


    votre commentaire