• 1- Où se trouvent les Enfers ?

    2- Que se passe-t-il si l’on boit l’eau de la rivière de Lethé?

     

    3- Relie les lieux d’accueil des ombres.

    Actions ni bonnes ni mauvaises •       • Les champs Élysées
                          Exploits •        • Les plaines d’Asphodèle

     

    4- D’après-toi, quelle est la dernière région ?

     

     

    Où Hermès fait son entrée au royaume des morts

    Résumé de l'épisode précédent : En arrivant aux Enfers, Hermès réussit à échapper à Cerbère, le monstrueux chien à trois têtes.

    Un long couloir sombre, puis un autre, puis encore un autre... Hermès suivait son oncle Hadès en silence. Plus ils avançaient, plus ils s'enfonçaient sous Terre. Hermès se demandait avec inquiétude comment il ferait pour sortir des profondeurs. En tout cas, il serait bien incapable de retrouver seul son chemin. Leurs pas résonnaient sur les parois de pierre. Il faisait de plus en plus chaud. Le couloir devenait si étroit qu'Hermès avait l'impression d'étouffer. À cet instant une rivière souterraine apparut. Hermès, qui mourait de soif, se précipita pour boire. Mais Hadès le repoussa vivement. « Ne bois jamais de cette eau, malheureux, c'est la rivière Léthé, celle qui fait tout oublier! Si tu avales la moindre goutte de ce liquide, tu perdras la mémoire de ta vie pour toujours!» Hermès recula aussitôt. Il n'avait pas envie que ses souvenirs s'effacent. Ils reprirent leur marche. Bientôt le couloir s'élargit, et ils arrivèrent au carrefour de trois routes. «Voici le début de mon royaume. Et voici mes fidèles serviteurs, les juges», dit Hadès. Il désignait du doigt trois personnages assis là, bloquant le passage. Devant eux, une file d'ombres attendaient. Chaque ombre passait à tour de rôle devant les trois juges. Ils l'interrogeaient sur sa vie passée. Puis ils discutaient tout bas entre eux et lui indiquaient ensuite l'un des trois chemins derrière eux. Hermès essayait de comprendre ce qui se passait là, mais Hadès ne lui en laissa pas le temps. «Viens», lui ordonna-t-il. Ils prirent le premier chemin, sur lequel la plupart des ombres étaient envoyées, et arrivèrent dans un grand espace plat et monotone. Plus rien n'arrêtait le regard. L'endroit était plongé dans une semi-obscurité. Des ombres s'y croisaient d'un air morne. Elles ne se parlaient pas, ne se regardaient pas. Elles glissaient sans cesse d'un point à un autre de la plaine. Certaines faisaient un signe de la main pour saluer Hadès et Hermès. Poliment Hermès soulevait son chapeau ailé. Mais Hadès ne répondait pas au salut. «Ils sont trop nombreux, tous ces morts, je ne peux pas passer ma journée à leur dire bonjour...», grogna-t-il. Ils n'étaient pas arrivés ici depuis plus de quelques minutes que déjà Hermès s'y ennuyait mortellement. «Où sommes-nous?» demanda-t-il. «Nous sommes dans les plaines d'Asphodèle, c'est la première de mes régions, lui répondit Hadès. C'est ici que sont envoyés tous ceux qui n'ont jamais commis d'action vraiment bonne, ni vraiment mauvaise, c'est-à-dire la plupart des hommes.» Hermès était pressé de s'éloigner de ce triste lieu où il ne se passait jamais rien. Ils retournèrent au carrefour des trois routes. Ils prirent le deuxième chemin, sur lequel très peu d'ombres étaient envoyées, et arrivèrent dans un immense espace plein de verdure. C'était une vaste prairie d'un vert tendre comme peut l'être l'herbe du printemps. D'innombrables fleurs parsemaient ce tapis. Leurs odeurs enveloppèrent aussitôt Hermès. Charmé, Hermès allait d'un buisson de rosiers à un bosquet de cerisiers en fleurs, se glissait sous le feuillage protecteur d'un saule pleureur, écoutait le pépiement des oiseaux dans les branches. S'il avait pu imaginer trouver sous Terre cet éternel printemps! Le plus étonnant était la lumière qui inondait cette partie des Enfers, une lumière aussi claire que celle du jour. « Et pourtant on est toujours sous Terre!» s'étonnait Hermès. Il aperçut alors des ombres étendues sur l'herbe. Mais ces ombres n'étaient plus souffrantes ni tristes, non, elles riaient gaiement! Certaines se murmuraient des secrets, d'autres écoutaient l'ombre d'un poète déclamer des vers, d'autres encore se laissaient charmer par une musique douce et mélodieuse. Leurs visages étaient sereins. Tout ici n'était qu'harmonie. «Où sommes-nous?» demanda le jeune dieu, émerveillé. «Nous sommes aux Champs Élysées, répondit Hadès, la voix pleine de fierté. Seuls les morts ayant réalisé des exploits de leur vivant ont le droit d'y séjourner. L'entrée y est interdite à tous ceux qui ont manqué de courage ou de bonté.» Hermès ne se lassait pas d'observer ces ombres qui semblaient si heureuses. Mais déjà Hadès l'appelait: «Viens, il nous reste encore à visiter la troisième de mes régions. » Le long du chemin les ombres étaient peu nombreuses. Mais celles qui étaient envoyées sur cette route-là par les trois juges pleuraient de grosses larmes. « Prépare-toi à ce que tu vas voir», lui dit Hadès. Hermès tremblait, mais il ne pouvait plus reculer.

    À suivre…


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  • 1- Quel objet sert de rame à Hermès ?
     

    2- Décris Cerbère.
     

    3- Quel est le rôle de Cerbère ?

    4- Qui est le vieillard qui apparaît à côté d’Hermès ?

    5- D’où lui vient son casque ?

     

    Où Hermès se retrouve face à face avec Cerbère

    Résumé de l'épisode précédent : Hermès essaie de traverser le fleuve qui mène aux Enfers sur un radeau.

     

    Le radeau d'Hermès avançait lentement sur les eaux noires du Styx. Le jeune dieu se servait de son caducée, le bâton sur lequel deux serpents étaient enlacés, comme d'une rame. Le brouillard qui flottait autour de lui devint de plus en plus dense. Bientôt il n'aperçut plus le rivage qu'il venait de quitter. Il frissonna. La lumière du jour ne cessait de diminuer. Un silence impressionnant remplissait l'espace. Pour se rassurer, Hermès cria bien fort : « Ohé ! Il y a quelqu'un ? » Mais seul l'écho de sa voix lui revint. Tout à coup le brouillard se déchira, et Hermès aperçut l'autre rive. Lorsque son radeau toucha le bord, Hermès ne fut pas mécontent de sauter à terre. Mais l'obscurité ne lui permettait pas de deviner ce qui l'environnait. Hermès décida de se munir d'une vraie lumière pour poursuivre son exploration. Il s'agenouilla, sortit de son sac un peu de bois sec, quelques pierres et se mit à faire du feu comme il l'avait fait le jour de sa naissance. Lorsqu'une petite flamme jaillit, il se fabriqua une torche puis se releva. Il promena la torche en cercle autour de lui et ce découvrit alors l'effraya. Un énorme chien se dressait devant lui, un chien presque aussi grand que lui. Et ce chien avait trois têtes, trois gueules ouvertes laissant apercevoir une rangée de crocs pointus capables de déchiqueter n'importe qui en un instant! Hermès n'osait plus faire un mouvement. Le monstrueux animal fit un pas dans sa direction. Hermès remarqua alors l'énorme queue de dragon qui terminait son corps. Elle frappait le sol à chaque pas, et le bruit de la queue s'écrasant par terre se répercutait sur les parois en un roulement assourdissant. Le chien se mit à aboyer. Ses horribles museaux n'étaient plus qu'à quelques centimètres d'Hermès. Soudain le jeune dieu brandit sa torche en direction de la bête et la força à s'arrêter. Mais sa situation était bien délicate. Derrière lui les eaux glaciales du Styx l'empêchaient de reculer. En face de lui le monstre menaçait de l'avaler en une bouchée dès que sa torche serait éteinte. Hermès tenta de parler au chien. D'une voix tremblante il dit : « Bonjour, je m'appelle Hermès et je viens rendre visite à mon oncle Hadès, le dieu des Enfers.» Mais le chien aboyait si fort que ses mots se perdaient dans le vacarme. Soudain, une voix grave s'éleva près de lui : «Qui es-tu, jeune imprudent, pour oser t'attaquer à Cerbère, le gardien des Enfers? Et comment oses-tu déranger Hadès chez lui?» Un vieillard venait brusquement d'apparaître à ses côtés. Il avait une longue barbe grise, et ses yeux aux paupières tombantes lui donnaient un air de tristesse infinie. Il portait un casque à la main. Hermès poussa un soupir de soulagement en reconnaissant Hadès et retrouva l'usage de ses belles paroles: «Bonjour, mon oncle, je suis Hermès votre neveu, vous ne me reconnaissez pas? Je suis bien content de vous voir enfin. Zeus et Héra m'envoient pour vous saluer... et me mettre à votre service.» D'un claquement de langue, Hadès fit taire son chien. «Vous êtes arrivé à temps, mon oncle, lui dit Hermès, j'allais servir de casse-croûte à votre chien ! Brrr, il ne fait pas chaud chez vous...» Le naturel et la spontanéité du jeune homme surprirent Hadès, qui avait l'habitude qu'on tremble devant lui. Mais cette visite imprévue l'agaçait un peu. De quoi se mêlait donc Zeus, en lui envoyant ainsi son fils?... L'affreux Cerbère s'était calmé. Maintenant ses trois gueules répugnantes flairaient Hermès de la tête aux pieds. Hermès ne bougeait pas. Il finit par dire : « II... il a l'air gentil, votre chien, mon oncle. » Une lueur d'étonnement puis d'amusement traversa le regard sévère d'Hadès. «Viens, je vais te faire visiter mon royaume», dit-il. Le vieil Hadès semblait déjà un peu apprivoisé. Hermès frémissait de curiosité. Il allait découvrir les Enfers.

    À suivre…


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